À travers la planète, les gens vivent plus longtemps.

Les Nations Unies prévoient que la population âgée de 60 ans et plus va continuer de croître à un rythme plus accéléré que les tous autres groupes d’âge. Cette expansion rapide des masses vieillissantes a un impact important sur la structure de nos sociétés et institutions.  Nos politiciens, créateurs de politiques et professions médicales s’unissent pour anticiper et trouver des solutions pour les problématiques multiples que cette croissance apporte dans les structures de nos systèmes de soins sociaux et médicaux.

Je me joins au discours de monsieur Allan Kellehear Ph.D., professeur en sociologie, santé communautaire et en soins palliatifs, quand il dit que nous pouvons réduire notre dépendance sur notre système gouvernemental fragmenté en renforçant notre capacité de nous prendre en main.

Nous pouvons déjà intégrer dans nos vies des solutions viables à long terme. Plus je prends en charge ma santé physique, mentale et émotionnelle par exemple, plus j’acquiers des connaissances et aptitudes pour prendre soin de moi-même. J’élève par conséquent mon sens de dignité et ma confiance. Je libère aussi, c’est important de le souligner, notre système médical canadien déjà surchargé. Notre système de soins de santé est indispensable et tant mieux pour nous d’y avoir accès si facilement. Cela dit, c’est évident que ce système fait déjà face à des limites réelles qui continueront d’augmenter dans les années futures.

Si on regarde plus loin encore, en nous occupant les uns des autres, nous formons des liens de communauté, nous approfondissons notre sens d’appartenance ce qui contribue à dissoudre le sentiment de solitude.

 Former des liens qui imitent ceux d’une famille, en partageant des rencontres-repas hebdomadaires par exemple, donne des occasions d’être en lien avec les autres. Échanger des services, comme prendre soin d’un animal de compagnie ou arroser les plantes pendant une absence ou simplement socialiser en jouant à des jeux ou en prenantle thé, aide à éliminer notre perception de séparation et d’isolement. Des recherches ont prouvé que nos liens sociaux contribuent de façon importante à notre bien-être à tous les niveaux. Selon plusieurs études sociologiques, les liens sociaux sains sont la fondation d’une bonne santé générale.*

Prendre les devants en sortant de notre zone de confort pour demander à nos voisin(e)s, surtout ceux ou celles avec qui nous ne sommes pas encore familiers, un service, de l’aide ou un soutien, donne la permission aux autres d’en faire autant. Créer des liens communautaires solides est considéré de nos jours comme un acte social radical et évolutif.

En accordant plus d’importance à notre valeur individuelle, notre culture actuelle nous incite à croire que nous sommes des entités séparées les uns des autres en soustrayant notre besoin fondamental et évident d’interdépendance.

Nous avons la capacité de collaborer pour changer l’état actuel déconnecté de notre société pour en créer une qui est engagée, en-lien et interdépendante. Entreprendre de petits changements sociaux qui semblent à première vue bien insignifiants, sont déroutants de par l’impact social important qu’ils ont. Mettre en lumière la réalité de notre interdépendance et en adopter ses valeurs réelles sont des contributions que nous pouvons tous apporter.

 Les gens qui maintiennent régulièrement des actions très simples pour rétablir une interdépendance saine dans nos communautés contribuent à une société plus saine.

 Alors, prenons-nous en main pour mettre en action les solutions qui nous sont disponibles, accessibles et qui procurent des résultats rapides et bénéfiques pour tous.

 En effet, ce sont là des façons de penser et d’agir radicalement puissantes.

 * https://www.inspq.qc.ca/pdf/publications/859_RapportParticipationSociale.pdf

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